Portrait de Bernard Duviau, 1er président de la Foire de Barcelonne du Gers

Quand avez-vous eu l’idée de créer cette Foire ?

C’est en 1974 que j’ai souhaité créer un évènement fédérateur autour de l’agriculture. Les premières «soldes» dans les quelques grandes surfaces existantes créaient des nouvelles opportunités d’achats, et j’ai
trouvé que cela pouvait également s’adapter au domaine du matériel agricole, en remplaçant le mot «solde» par «occasion».
Nous étions 4 jeunes agriculteurs, Alain Lalanne, Gérard Pargade, Bernard Dufau et moi-même, à nous lancer dans cette grande aventure , sans imaginer que cela serait un tel succès. On sentait quand même bien qu’une manifestation de ce genre avait toute sa place sur le plan économique.

L’idée m’est venue au retour du service militaire, effectué à Bordeaux pour des raisons sportives .C’est là
que j’ai noué mes premiers contacts avec le journal Sud-Ouest et en particulier avec Joël AUBERT, fils de
viticulteur, qui était à l’époque journaliste sportif et économique (dont l’agriculture) . Il est devenu par la suite directeur de la rédaction et surtout un ami qui nous a permis d’avoir des relations très particulières avec le journal, ce qui a été très bénéfique pour la Foire.

J’ai eu le rôle de Président de la Foire quelques années, avant de laisser ma place aux jeunes. J’ai alors été
bénévole, et heureux de voir les nouvelles idées émerger, se mettre en place et permettre à la Foire de se
développer encore plus.

De nombreuses innovations, notamment en terme de communication, ont vu le jour, pouvez-nous nous en
dire plus ?

Tout à fait, ce fut un véritable vivier !
Par exemple, nous avons lancé la communication d’entreprise sur des supports papiers avec des décalcomanies à l’époque. Les éditions spéciales de Sud-Ouest, les « tirés à part » ont connu leur démarrage avec la foire de Barcelonne tout comme la projection d’un évènement sportif sur grand écran ou encore la création d’un bulletin qui s’adresse aux amateurs de palombes et publié chaque mois d’octobre sur le journal Sud-Ouest.

Nous avons également organisé un concours de slogan destiné à l’agriculture française : «travailler la terre
c’est cultiver la vie», comme nous avons mis sur pied le premier salon informatique de la région, etc… Tout cela a participé à la notoriété de cet évènement, qui est aujourd’hui un moment de l’année important pour les agriculteurs du Sud-Ouest mais aussi pour l’;ensemble de la population.

L’aura de cette foire nous a permis aussi d’apporter notre contribution dans la création de structures comme Vivadour ainsi que du groupement d’employeurs multisectoriels 4 Saisons.

Je tiens à rappeler que toutes ces actions, ces créations ont été portées par des agriculteurs, mais également par leurs femmes, leurs épouses. Le rôle des femmes, de manière générale à la campagne, est très important mais on ne les voit pas sur le devant de la scène. Avec ma femme par exemple, nous étions paysans tous les deux sur notre exploitation et l’on se donnait des idées mutuellement, elle m’encourageait dans chacune de mes idées.

Que souhaitez vous dire aux jeunes qui viennent d’arriver dans la Foire ou qui vont y rentrer dans les
années à venir ?

Innovez, innovez, innovez !
Pour assurer la continuité de la Foire, de part l’arrivée des nouveaux moyens de ventes, il faut innover,
notamment sur le marché de l’occasion.
Il faut s’adapter à l’air du temps, il faut trouver un relais populaire, et continuer d’être le reflet professionnel
des gens de la région.

La foire est un formidable tremplin pour l’épanouissement personnel, professionnel, et de nombreuses
opportunités s’offrent alors pour les membres du comité, quelque soit leur rôle.
La foire, c’est également le moment de faire de nombreuses rencontres, parfois inattendues, qui peuvent
s’avérer importantes dans une vie, alors profitez-en !

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