[Sud-Ouest] La Foire, une école de l’engagement

Publié le  par Charles Latterrade.

Les présidents lors du quarantième anniversaire : Corinne Quaglini, Bernard Malabirade, Damien Terrain, Joël Boueilh, Mathieu Plouvier, Xavier Lagrave, Benoit Ducom (debout) ; Jean Minvielle, Bernard Duviau, Gérard Pargade, Max Lafosse. © COLL B. D.

La liste est longue : de Gérard Pargade (Segos), devenu vice-président de Vivadour et fortement impliqué dans le groupement d’employeur Quatre saisons, Jean Minvielle, maire de Verlus et bâtisseur de Vivadour, son voisin Bernard Malabirade, président de la Chambre d’agriculture et du syndicat agricole gersois, Jean-Michel Lion (Bernède), président des Cuma (Coopérative d’utilisation du matériel agricole), Joël Boueilh, président de Plaimont, Xavier Lagrave, maire d’Aire et élu au Conseil départemental des Landes, Mathieu Plouvier de Saint-Mont, « poil à gratter des politiques » et spécialiste de l’eau à la Chambre gersoise, jusqu’à l’actuel président, Cédric Berdoulet, troisième adjoint barcelonnais.

Cette liste ne comprend pas les hommes de l’ombre, organisateurs très actifs : Alain Lalanne, maire d’Aurensan, Gérard Dehez, premier adjoint puis successeur de Jacques Gaïotti, Bernard Duviau, à qui on doit le mouvement de fond qui conduisit à la naissance de Vivadour.

Paradoxalement, on constate aussi qu’un acteur majeur de l’interprofession et de la vie publique cantonale n’y figure pas : Christophe Terrain consacra ses années de Jeune Agriculteur (il en fut président cantonal) au rugby, mais se rattrapa ensuite en occupant la tribune en qualité de président de l’AGPM (producteurs de maïs) et de Vivadour. Louis Soulignac se tourna, lui, vers l’humanitaire africain.

Bénéfique limite d’âge

Selon Bernard Duviau, cette pépinière de responsables doit beaucoup à la Foire. « D’abord parce qu’ils y travaillent entre jeunes et qu’ils partagent une vision de génération. Ensuite parce que la présence d’un secrétariat solide et durable (Corinne Quaglini, NDLR) permet une rotation des présidents et de se consacrer à la nouveauté plus qu’à l’administratif. »

Mais surtout parce que la limite d’âge de 35 ans incite à proposer rapidement ses idées : tourner rapidement n’est pas un frein, au contraire. Ils savent que s’ils veulent créer, ils n’auront qu’un laps de temps réduit. « Sans compter, ajoute-t-il, l’habitude de prendre des responsabilités, de s’adapter très vite à des contraintes d’organisation, de gérer des rapports humains. »

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